TOUT LE MONDE EST AUJOURD’HUI PLUS OU MOINS CONVAINCU DE L’IMPORTANCE DE L’ÉDUCATION ARTISTIQUE.
Suite à ma proposition du mois dernier, celle de vous offrir gratuitement l’ancienne édition de l’essai »La valeur éducative de l’art » en échange de vos commentaires et témoignages, une petite vingtaine d’entre vous ont accepté de me suivre dans cette nouvelle aventure. Ce résultat est bien inférieur au nombre que j’imaginais de personnes sensibles à la question de l’éducation artistique.
J’ai tenté d’analyser ce résultat et une évidence m’est apparue :
Au-delà de l’aspect quelque peu trop théorique (voir bien « perché ») de mon essai ayant sans doute pu en rebuter certain, une réalité s’impose : tout le monde est aujourd’hui plus ou moins convaincu de l’importance de l’éducation artistique.
C’est évident ! En 30 ans le débat a grandement évolué.
Démontrer l’importance de l’éducation artistique n’est plus à faire, les expériences sont suffisamment éloquentes, les nombreux forums et les textes officiels en sont autant de témoignages édifiants.
« APPRENDS DÉJÀ À LIRE ET À COMPTER, POUR LE RESTE ON VERRA APRÈS » !
Cependant, de manière paradoxale, une autre réalité s’impose. Malgré l’évidence largement partagée que représente la nécessité d’une éducation artistique, certaines réticences semblent vouloir persister. L’art ne trouve réellement sa place ni à l’école ni dans nos vie si ce n’est de manière relativement exceptionnelle et toujours réservée à certains.
L’expression – » Apprends déjà à lire et à compter, pour le reste on verra après ! « – résume parfaitement une réalité tapie au fond de la conscience collective.
Face à la certitude quasi scientifique d’un “ art salvateur ”, s’oppose l’évidence parfaitement justifiable associant l’art à un luxe, qu’il soit de temps ou de moyen. Aussi longtemps que cette opposition persistera beaucoup d’entre-nous, pour ne pas dire une majorité, souffriront d’une cruelle carence éducative.
La question n’est donc plus tant de démontrer la valeur éducative de l’art que de comprendre et de déjouer le système qui fait de la discipline artistique ce fameux « reste qui viendra après ».
LE PLUS JUSTE SERAIT DE POUSSER LA RECHERCHE DANS LE SENS DES ORIGINES DE NOS PROPRES PEURS DE LA VÉRITÉ.
J’avais abordé cette question dans l’essai précédant au titre de l’obscurantisme, je veux parler de l’attitude de ceux qui s’opposent à la diffusion de l’instruction et de la culture.
Mais je pense que ce point particulier serait à revoir. C’est là un sujet important de mon prochain travail.
En effet parler d’obscurantisme laisse à penser que nous serions victime d’un système politique ou idéologique supérieur. Un peu genre théorie du complot !
Alors que l’intuition qui me semble la plus juste à approfondir serait de pousser la recherche dans le sens des origines de notre propre peur de la vérité et de notre inaptitude à envisager une pleine liberté. Là se trouve très probablement un sérieux mobile susceptible de justifier de notre attitude ambiguës envers l’art. Au fond ne préférons-nous pas rester tranquille, au fond de notre caverne, à l’abri de la lumière et des dangers de l’inconnu ?
ACCEPTONS DE SORTIR DE NOTRE CAVERNE ET DE NOUS OUVRIR À UN UNIVERS PLUS LUMINEUX.
Beaucoup d’éléments de réponse se trouvent déjà contenus dans mon premier essai que je tiens toujours gratuitement à votre disposition. Vos témoignages me semblent importants. Ils vont m’aider à sortir de la théorie pour donner plus de matière à mon prochain essai car je reste convaincu que nous vivons une période de transition. Il nous faut inventer le monde de demain. Chacun de nous a sa pierre à porter à l’édifice. Chacun de nous avons la capacité de rêver de ce qui est bon pour nous. Acceptons de sortir de notre caverne et de nous ouvrir à un univers plus lumineux, même si cela peut nous sembler risqué ou douloureux. Ayons à l’esprit de faire de nos existences de véritables œuvres d’art, en toute modestie bien entendu ! Le monde de demain nous attend.
« DANSE TA VIE »
Quelques images des travaux pour ma prochaine exposition