APRES AVOIR ÉTÉ PRÉSENTÉES AU COUVENT DU MALET DE SAINT CÔME D’OLT PUIS A L’ÉVÊCHÉ DE RODEZ (AVEYRON), LES CALLIGRAPHIES DES TEXTES POÉTIQUES DE FRÈRE CHRISTOPHE SONT VISIBLES DANS LA RUBRIQUE « MES TRAVAUX » SÉRIE « FRERE CHIRSTOPHE ».
Frère Christophe Lebreton
« Frère Christophe Le breton, moine depuis 1974, en Algérie depuis 1987 est enlevé avec 6 de ses frères au monastère de Tibhirine dans le Haut Atlas en 1996. Une personnalité chaleureuse et explosive. Septième de douze enfants, ce fils de Mai 68 a fait son service national au titre de la coopération en Algérie. Premier contact avec le monastère de Tibhirine. A 24 ans, il entre au monastère Notre Dame de Tamié mais reste amoureux de la terre algérienne. Il y sera ordonné prêtre en 1990 et deviendra maître des novices de la communauté. Son goût de la relation avec les plus humbles se double d’une volonté farouche d’aller toujours plus loin dans la réflexion de foi et le don de soi. »
(extrait du site http://www.monastere-tibhirine.org).
Depuis plus de 10 ans Xavier Piton mûrit la poésie de frère Christophe.
En 2003 j’intervenais dans le cadre de stages de calligraphie pour la paroisse St Laurent à Orléans. Le responsable de cette communauté m’a alors confié l’écriture du chemin de croix de l’église St Laurent. D’autre part, il m’a proposé de participer à la création de vitraux réalisés en 2004 par Bernard Foucher pour l’église Notre Dame des Foyers, à Orléans toujours. Il s’agissait d’inclure dans ces vitraux la poésie de frère Christophe. Pour cette occasion m’a été offert l’ouvrage « Aime jusqu’au bout du feu » réalisé par frère Didier, un des plus proches de frère Christophe à l’abbaye Notre Dame de Tamié en Haute Savoie.
Exposition itinérante des calligraphies inspirées par « Aime jusqu’au bout du feu ».
Depuis, ce texte ne m’a plus quitté et mon envie de le faire connaître prend forme cette année dans une exposition qui lui sera entièrement consacrée. « Aime jusqu’au bout du feu » est un recueil de poèmes qui allient tout à la fois une grande simplicité, presque enfantine, à une profondeur d’amour d’une extrême maturité. Cette poésie m’inspire une calligraphie très sobre. La spécificité monastique de l’écriture onciale s’impose pour ce qui est du texte qu’il convient de respecter à la lettre. C’est en la mise en scène que consiste plus particulièrement mon travail. Je réalise une sorte de mise en lumière des mots comme le ferait un compositeur ou un chorégraphe. Je cherche des éléments iconographiques que sont les visages de l’enfant ou de l’homme, le bois, l’arbre, le tau (T), l’échelle ainsi que des couleurs pour leur valeur symbolique. De ces éléments de base j’en décline des mouvements, une rythmique, des gestuelles, des expressions corporelles allant jusqu’à l’abstraction pour donner à mon travail sa caractéristique essentiellement calligraphique. Une sculpture vient même s’ajouter à mes réalisations afin de tendre vers une meilleure expression de « l’échelle » entre terre et ciel si chère à frère Christophe. Aujourd’hui j’ai la certitude de ne pas avoir fini de m’inspirer de cette poésie et de devoir toujours plus y travailler afin de mieux la partager et la faire connaître.